Construite à l’emplacement d’une antique chapelle élevée au XVème par les templiers, (les ruines existent encore à 30 mètres au Nord). L’édifice aurait été incendié en 1797-1798. Sous l’empire, les habitants de la commune élevèrent une pétition afin de garder les pierres de taille et obtenir la reconstruction de l’église paroissiale
C’est le 20 septembre 1874 que fût inaugurée la chapelle actuelle.
Néo-gothique en forme de croix latine, ses fenêtres s’ouvrent en arc brisé. Les contreforts d’angles se terminent par un pinacle fleuri. La statue de Notre-Dame des sept douleurs domine le portail d’entrée. Le clocher carré abrite une cloche datant de 1468. Le cadre est superbe, dissimulé dans les bois au bout d’une longue route sinueuse.
Histoire : Le titre de « Plas Kaër » se retrouve dans d’autres paroisses où il semble signifier « Notre dame sur la place de la ville ». Kaër en breton signifie « beau » c’est le sens retenu puisque la cloche datée de 1468 portait l’inscription : S(ancta) M(aria) DE PULCHRA PLATEA (c’est à dire Sainte Marie de la belle place).
Depuis 3 ans, le pardon a lieu le 2ème dimanche de septembre
et rassemble de nombreux fidèles de Crac’h et des communes voisines.
Notre Dame des Sept Douleurs
L'intérieur de la Chapelle du Plas- Kaër
La voûte a la forme d'une arène renversée. De nombreux ex-voto ornaient autrefois la chapelle, signes de la ferveur des croyants. Les statues représentent : Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame des sept douleurs, une vierge à l'enfant.
La piéta à droite autrefois placée au dessus du maître-autel a été restaurée et relevée sur un socle. Les vitraux signés Gesta se remarquent par leur fond à motifs géométriques sur lequel se détache la figure du saint qu'ils honorent.
La Pieta
Accès :
A PIED : Se trouve à environ 2 km du Bourg.
Partir de la place de l'église, prendre la Place de la Mairie, puis la rue des Ecoles, s'engager dans le chemin à droite du camping qui serpente dans les sous-bois.
A 200 m de la Chapelle, prendre à gauche un chemin qui vous emmène vers la Fontaine, reprendre le chemin pour continuer vers la Chapelle.
PAR LA ROUTE : Direction Locmariaquer D 28 après l'entreprise de réparation de bateaux qui se trouve à droite, première route à droite, village de Kerdreven. Tout au bout de cette route se trouve la chapelle du Plas-Kaër.
Pour la Fontaine, direction Nord, traverser la route prendre le chemin puis premier chemin à droite.
Histoire de la Chapelle :
L'an de grâce 1874, le 3ème dimanche de septembre, fête de Notre Dame des Sept Douleurs, sera le jour bien mémorable dans les annales religieuses de la paroisse de Crac'h. En ce jour, Monseigneur Bécel, évêque de Vannes est venu bénir la nouvelle chapelle de Notre Dame du Plas-Caër qui a été rebâtie sur l'emplacement même de l'ancienne chapelle gothique (avec jubé), élevée autrefois par les Templiers.
Les "Menah-Ru" (moines rouges), avaient leur monastère situé à une trentaine de mètres au Nord de cette chapelle. Les ruines de ce monastère existent encore de nos jours.
Deux personnes octogénaires, de Crac'h, dignes de foi, (Mme Henriette de Gouvello et Joseph Laurent), certifient, à qui veut les entendre, avoir vu debout encore en 1797, et le monastère et la chapelle. Ce n'est qu'à la fin de 1797 ou au commencement de 1798, que ces deux monuments ont été incendiés et ravagés par les hommes de la grande révolution.
Après le Concordat de 1801, le Gouvernement voulait en prendre les pierres de taille pour les fortifications de Belle-Ile. Mais les habitants de Crac'h pétitionnèrent pour rebâtir leur église paroissiale. Aussi voit-on maintenant tout l'extérieur de l'église du bourg en belles pierres de taille. Une pierre de 4 à 5 mètres de long sur 1 mètre de large qui supporte la balustrade de cette église, servait, dit-on, autrefois comme table d'autel au Plas-Caër. Quelques personnes âgées de la paroisse assurent encore avoir aidé à transporter cette pierre d'autel au bourg.
Au Sud de la chapelle se trouve un terrain assez plat à qui on confie cependant des semences. Ce n'était autrefois dit-on, qu'un long étang s'étendant jusqu'à Pont-er-Len en Locmariaquer, et allant se jeter dans la rivière d'auray. Les bons moines avaient dessèché cet étang et en avaient fait des prairies et des champs...
Comme les paroissiens de Crach avaient utilisé les pierres de l'ancienne chapelle de Plas-Caër pour reconstruire leur église paroissiale, ils regardaient toujours comme une dette pour eux de rebâtir cette chapelle. Et aussitôt que la famille Le Floch d'Auray leur avait cédé le terrain désiré, ils ont tenu à réaliser leur pieux dessein, sous la direction de Monsieur l'Abbé Le Cunff, leur zélé Recteur.
Au premier appel à leur bonne volonté (le jour de la Saint-Etienne 1872), plus de trois cents d'entre eux, hommes, femmes, munis de pelles et pioches, se rendaient sur l'emplacement de l'ancienne chapelle pour en faire le déblaiement et préparer les fondations de la nouvelle.
Le 29 avril suivant, Monseigneur Bécel dans une tournée de Confirmation, en bénissait la première pierre, dans laquelle on a enfermé une médaille à l'effigie de Pie IX Pape régnant, un médaillon portant l'image de Sainte-Anne d'un côté, avec les armoiries de Monseigneur l'évêque de Vannes de l'autre côté, et aussi une pièce de monnaie, ainsi qu'un papier signé par Monseigneur, par Monsieur Le Cunff Recteur de Crach, par Monsieur Gohébel trésorier de la fabrique et par Monsieur Le Labousse Maire. Cette pierre bénite est placée dans le colonnette (Nord) du grand portail.
Un an et quelques mois après cette cérémonie, le troisième dimanche de septembre 1874, sa Grandeur revenait avec un nombreux clergé, bénir le temple achevé et le dédier à la Mère des Douleurs. Six paroisses voisines, clergé en tête, s'étaient rendues processionnellement à cet solennité. C'étaient les paroisses d'Auray, de Saint-Goustan, de Locmariaquer, de Saint-Philibert, de la Trinité sur Mer et de Carnac qui se joignaient ainsi à celle de Crac'h pour implorer la protection de Notre Dame du Plas-Caër.
En 1970, presque cent ans après, la chapelle était pratiquement en ruine ; aussi une équipe de quelques bénévoles se met en place pour former cette association. Mais elle n'avait pas les moyens financiers pour entreprendre la restauration. C'est pourquoi, l'assemblée municipale de Crac'h a mis en place un plan de financement annuel avec l'accord du Comité de Sauvegarde. Depuis les messes se succèdent et les bénéfices sont reversés à la Mairie.
Détail des travaux depuis 1970 : Réfection charpente et couverture ; Ravalement de la façade principale et de la façade Nord du transept, peinture des boiseries et ferrures extérieures ; Restauration des vitraux ; Peinture de la voûte et de la statue ; Réfection des enduits ; Carrelage de la sacristie et du chœur ; Remise en état de la fontaine ; Restauration du buffet de la sacristie ; Restauration de la statue de Notre Dame des Sept Douleurs ; Réfection de la cloche, mouton et battant ; Achat des 38 bancs en bois avec dosseret ; Restauration du tableau "La Vierge à l'Enfant".
Il faut préciser que la chapelle du Plas-Kaër est la plus importante de la paroisse. Deux pardons s'y déroulent. Le premier " le petit pardon " a lieu le premier dimanche de mai. Le second " le grand pardon " se déroule le troisième dimanche de septembre. C'est le grand rassemblement des fidèles de Crac'h et des paroisses environnantes. Ce pardon débute par le rassemblement à la fontaine, puis par la messe à la chapelle. Ensuite, un repas est servi sous chapiteau (450 convives en 2004) et la fête champêtre sur le magnifique site de la chapelle avec ses nombreux stands et jeux font toujours la joie des jeunes et moins jeunes.
Note : Monsieur Le Labousse fut Maire de Crach, du 17 décembre 1863 au 21 juillet 1883.
Petite notice écrite en 1874, par M. L'Abbé Kervinio, qui fut vicaire à Crach de 1869 à 1888.